Eleveurs mécontents Bloquage des abattoirs Bigard à partir de dimanche

Les éleveurs de bovins viae étranglés par les faibles cours et ls charges(© Terre-net Média)

"C'est une action commune Fnsea, Jeunes agriculteurs et Fnb", a-t-on précisé. Il y a "un mot d'ordre national" pour "un blocage de certains sites industriels à partir de dimanche soir et pour une "durée illimitée". "C'est triste d'en arriver là, mais si c'est la seule solution pour obtenir gain de cause, on y va", a déclaré de son côté Jean-Michel Schaeffer, président des JA.

"Il peut y avoir d'autres industriels, mais Bigard est visé prioritairement" en raison de son importance dans la filière où "il représente presque 50% des volumes d'abattage traités", a-t-on ajouté à la Fnb. La Fnb a aussi dénoncé "une politique de la chaise vide" de la part de Bigard dans les discussions au sein de la filière et son "absence de réponse aux appels lancés depuis plusieurs mois sur le fait qu'au tarif où sont payés les animaux, les éleveurs n'arrivent pas à vivre".

"La dernière année de revenus corrects c'était 2006, on rentre en quatrième année de revenus très bas pour les éleveurs de viande bovine" avec un revenu annuel moyen, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture et d'environ 10.000 euros par éleveur lors des trois dernières années, selon la Fnb. "Malgré la hausse de 3% de la consommation en viande rouge et la progression des exportations, les prix payés aux éleveurs ne décollent pas!", dénoncent les syndicats dans un communiqué.

"Le niveau de rémunération des éleveurs est +verrouillé+ par l'aval de la filiale", selon ces organisations. Etranglés par l'envolée des prix de l'alimentation animale alors que ceux de la viande ne bougent pas, les producteurs de viande (bovine, porcine et avicole) ont lancé fin octobre un ultimatum aux industriels agroalimentaires et à la grande distribution. Ces derniers ont jusqu'au 15 novembre pour "donner des signes" de remontée des prix, faute de quoi des actions seront menées sur le terrain.